Car de son côté, la jeune passagère a beau jouer le rôle de mère, mais cela n'a pas empêché la vérité d'éclater au grand jour, du moins en ce qui la concerne personnellement, et sur son sombre dessein. Soumise au feu roulant des questions des enquêteurs, la jeune femme a fini par tout avouer.
Effectivement, la fillette n'est pas du tout la sienne mais aurait été récupérée clandestinement d'un centre d'orphelinat de la Capitale, grâce bien entendu à des complicités. Et cette résidente d'une région du pays aurait été payée à 3 millions d'ariary pour emmener la fillette au Gabon.
Les complices également dans le filet
Bien entendu, le réseau, ayant fait parvenir la présumée passeuse de la province, lui a offert gîte et couvert durant son séjour dans la Capitale, en attendant leur départ pour le Gabon. Et parmi la brochette de complices, mentionnons, entre autres un responsable au niveau de la Commune urbaine. C'est ce dernier qui a fourni l'acte de naissance, et autre fiche d'Etat civil du nourrisson. L'orphelinat en cause est également impliqué. Mais en général, plusieurs autres personnes, au nombre de 8, et qui sont soupçonnées de travailler pour le réseau, ont été alors arrêtées aussi. Parmi les suspects actuellement entre les mains de la Police, mentionnons les rabatteurs, mais également ceux qui ont hébergé les présumées "mamans" ou accompagnatrices des nourrissons du trafic à l'étranger, les passeurs proprement dits, enfin ceux en charge des faux documents. Cependant, la Police annonce que d'autres personnes sont encore recherchées. Enfin, les individus trempés dans cette affaire s'attendent à de graves poursuites et aux sanctions en proportion à la gravité du délit. En effet, la loi 2014-040 du 16 décembre 2014 condamne le trafic d'êtres humains, surtout lorsque les victimes sont des nourrissons.
Franck R.